Portrait: être bénévole
Aujourd’hui, on parle de bénévolat.
J’ai envie de partager avec vous ma vision et mon action en tant que bénévole pour différentes causes.
Et surtout, je voudrais recevoir vos expériences, vos témoignages, vos commentaires de bénévoles ou non-bénévoles.
Devenir bénévole, quelque soit le secteur, demande du temps et de la régularité.
Il s’agit bel et bien d’un choix de vie.
On choisit de donner du temps à d’autres enfants que les siens, à d’autres personnes que son entourage proche, à d’autres animaux, on se consacre à des tâches supplémentaires en plus d’un métier et d’un quotidien.

Commençons par définir le terme en lui-même :
Bénévolat = nom masculin. Situation d’une personne qui accomplit un travail gratuitement, sans y être obligée.
Connaissez-vous la différence entre bénévolat et volontariat ?
En tant que bénévole, je suis libre de choisir l’association pour laquelle je souhaite œuvrer, la cause, le temps que je voudrais investir… Le bénévolat est aussi libre en terme d’engagement, il n’est régi que par la volonté de la personne sans procédure ni dédommagement en cas d’arrêt d’activité. Le volontariat est un engagement d’échange, contractuel et exclusif, entre la structure d’accueil et le volontaire.
Wikipédia met en avant que le désir d’aider et le besoin de se sentir utile sont souvent le moteur du bénévole qui s’implique pour des causes diverses. Ne dit-on pas : « Le meilleur moyen de se remonter le moral est de remonter le moral de quelqu’un d’autre » ? Par ailleurs, on peut également noter qu’un moteur essentiel pour être bénévole est aussi la sensibilité que l’on ressent pour une cause :
être sensible à une problématique qu’elle soit d’ordre environnementale et écologique, qu’elle concerne le bien-être animal, la distribution de repas dans la rue… Nous sommes tous plus ou moins sensibles à certains problèmes de la société dans son pays de résidence ou à l’étranger.
Ressentir le besoin de faire changer les choses par rapport à cette problématique. En effet, si être sensible à un ou plusieurs problèmes dans son pays ou à l’étranger est une grande preuve d’empathie, encore faut-il ressentir le besoin ou le désir de mettre sa pierre à l’édifice, de contribuer à améliorer les choses, à les faire bouger.
Choisir de consacrer du temps à cette cause : certaines pratiquent du sport, d’autres préfèrent les voyages ou encore les sorties entre amis et au restaurant. Etre bénévole c’est aussi une activité. Consacrer une partie de son temps pour une cause choisie.
Quelles compétences pour être bénévole ?
Aucune ! Sauf si vous avez un but très précis tel que collaborer avec Médecins sans frontières et vous rendre au chevet de personnes malades ou blessées dans des pays en guerre, par exemple. Il vous faudra alors certainement obtenir un brevet de secouriste ou un diplôme d’aide-soignant au minimum. En France et en Belgique, de nombreuses associations ont besoin de main d’œuvre gratuite et peu qualifiée.
Commençons par les refuges animaliers : refuge pour chiens, chats ou encore NAC (nouvel animal de compagnie). Ils ont besoin de petites mains pour aider au nettoyage, nourrir et promener les animaux, les emmener chez le vétérinaire… Certaines tâches parfois ingrates mais à la portée de tous.
Si vous préférez le contact humain plutôt qu’animal, tournez-vous notamment vers les enfants dans le cadre d’un soutien scolaire ou d’aide aux devoirs. Proposez ce soutien dans une matière que vous maitrisez déjà (mathématique, sciences, histoire, méthode de travail…).
Ces coups de main précieux requièrent cependant une régularité. Très souvent, plusieurs personnes comptent sur nous : toute une équipe, une famille entière…
Si vous disposez de peu de temps, ou pour une aide ponctuelle, vous pouvez opter pour la distribution de repas chauds aux périodes de fêtes ou de grand froid dans certaines villes. Aux côtés de nombreux autres bénévoles, vous irez au contact des plus démunis pour leur apporter réconfort et chaleur humaine.
Il est également possible de :
se rendre dans certains hôpitaux pour visiter des enfants malades ou des personnes âgées seules,
parrainer un enfant scolarisé dans un pays pauvre et le soutenir financièrement jusqu’à sa majorité (même à partir de quelques euros),
travailler en tant que vendeur dans un magasin proposant des articles de seconde main en faveur des pays démunis,
devenir Réceptionniste au sein de call-centers et prendre les appels d’urgence au nom de numéros gratuits d’aide (SOS victimes, harcèlement, …),
participer à des activités en tant qu’animateur ou accompagnants avec des personnes handicapées, des enfants ou adolescents en situation précaires, animer des groupes de paroles…
Si chacun de ces exemples ne requièrent pas de compétences particulières, il est toutefois possible d’approfondir une mission soit en obtenant un certificat / diplôme approprié, soit après avoir acquis suffisamment d’expérience. Par ailleurs, une formation de base est très souvent dispensée en début de mission.
Mon histoire perso...
Au sein du refuge Sans collier, j’œuvrais en tant que bénévole dans les chatteries : nettoyage des paniers, coussins, des gamelles, des sols, des litières. Des tâches pas faciles, un peu ingrates, mais qui me permettaient de passer du temps au contact de ces petits félins. Certains sont craintifs, voire agressifs lorsqu’on tente de s’approcher, d’autres sont en demande constante d’attention et de caresses.
Au Rêve d’Aby, j’ai parrainé un poney, Pluto, né dans un manège et cédé au refuge quelques mois après sa naissance.
Je me suis également occupée de chevaux pensionnés au sein d’une structure privée.
Actuellement, j’accompagne un petit garçon au sein d’un foyer, Les cabris. Je ne peux malheureusement donner plus d’information à son sujet. Je le souligne malgré tout car nombreux sont les enfants en Belgique, en France ou ailleurs ayant besoin de nous. D’un tout petit bout de nous. Une heure de notre temps, un petit geste, un petit don, et c’est tout leur monde qui évolue.
Je suis également correspondante avec un condamné à mort en Pennsylvanie. Cette correspondance m’apporte un regard différent sur ce monde. Une ouverture d’esprit, de la tolérance, l’acceptation de l’autre dans le non jugement. Car, en effet, si cette personne a été jugée pour son crime, il n’est donc plus de mon ressort de le faire. Mon rôle est de rendre au prisonnier une part d’humanisation qui lui est enlevée dans le processus destructeur du couloir de la mort.
Peu importe notre avis sur la peine de mort, je souhaite mettre l’accent sur l’humain.
De ma propre expérience, je peux tirer les enseignements suivants : 1) Avant d’être maman, j’avais à cœur de travailler bénévolement dans des milieux animaliers. Depuis, il me paraît tout aussi important d’œuvrer pour l’être humain. 2) Se sentir utile en rendant service est une façon d’exister pour moi. Par l’aide que j’apporte à autrui, je m’aide moi-même. J’ai eu la chance de venir en Belgique, je n’ai pas toujours estimé cette chance. Aujourd’hui, je la partage avec d’autres. 3) J’ai appris à mon sujet : le pardon est une notion qui me tient vraiment à cœur, l’être humain et le droit à la vie également. En étant bénévole, on se redécouvre. On dépasse certaines de ses propres limites. On fait face à des situations pas toujours facile. On apprend à gérer ses propres émotions face à cela.
Au quotidien
Devenir bénévole, quelque soit le secteur, demande du temps et de la régularité. Il s’agit bel et bien d’un choix de vie.
On choisit de donner du temps à d’autres enfants que les siens, à d’autres personnes que son entourage proche, à d’autres animaux, on se consacre à des tâches supplémentaires en plus d’un métier et d’un quotidien.
Outre cela, sans pour autant devenir bénévole, dans la vie de tous les jours, il est déjà possible de faire mille et un gestes pour aider :
adopter son animal dans un refuge ou à la SPA au lieu de l’acheter : comme le dit le solgan : Don’t shop, Adopt !
Faire don de vêtements d’enfants ou taille adultes encore en bon état : de nombreuses associations et organismes organisent des collectes de vêtements qui seront envoyés aux plus démunis, en Belgique et en France ou à l’étranger.
Sur les réseaux sociaux : suivre les pages d’associations dont la mission nous tient à cœur, et partager leurs posts.
Sur internet : signer des pétitions. Ils sont toujours plus nombreux les sites à proposer des pétitions en ligne. Attention : ne pas envoyer d’argent en ligne, ne pas entrer ses coordonnées bancaires en ligne.
Trier ses déchets, recycler, adopter un mode de consommation responsable, des petits gestes de tous les jours qui aident notre planète à respirer.
Privilégier le vélo et la marche à pied, ou encore les transports en commun pour participer à la diminution de la pollution. Et oui, ça commence par ça ;))
Eduquer nos enfants à être des personnes responsables et respectueuses. Respectueuses de l’environnement et de la planète oui, mais aussi respectueuses des autres, des choix de chacun.
Quelques infos… En Belgique, pour la Wallonie, retrouvez des informations sur le bénévolat ici. En France, vous trouverez plus d’informations sur ce site. En Belgique, la plateforme Call up présente des missions et des projets qui ont besoin d’un coup de main. En France, vous trouverez de nombreuses demandes de bénévolat sur ce site.