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Facebook Gouverne

Quand Facebook prône la liberté d'expression en dictant sa propre loi...




En tant que Bloggeuse, j’ai créé une page Facebook.

Ma page compte à ce jour 169 likes. Cela signifie donc, comme vous l’avez deviné, que 169 personnes ont décidé de me suivre.


169… un chiffre qui est dérisoire face aux pages super célèbres des méga stars mondialement connues : par exemple, la page de Kim Kardashian West compte 33 854 962 d’abonnés. Rien que ça…


Je sais pertinemment qu’une page qui compte 1 abonné est soumise aux mêmes règles qu’une page qui en compte 1 million.

Et pourtant… je n’imaginais pas être censurée à ce point…



Les standards Facebook


Pour un petit résumé des standards Facebook rendez-vous juste ici.

De clic en clic, vous apprendrez les règles que chacun doit respecter sur le célèbre réseau social. Pourquoi, comment, …


Facebook répète dès la première page son engagement quant à la liberté d’expression :

Engagement primordial… Limité dans le seul but de garantir le respect d’une ou plusieurs des valeurs suivantes :


Authenticité : pour s’assurer que le contenu que les personnes voient sur Facebook est authentique. L’authenticité crée un meilleur environnement pour le partage, et ils ne veulent donc pas que les personnes qui utilisent Facebook mentent sur leur identité ou leurs activités.


Sécurité : Engagement à faire de Facebook un endroit sûr. Les formes d’expression qui menacent les autres peuvent les intimider, les exclure ou les réduire au silence, et ne sont pas autorisées sur Facebook.


Confidentialité : Engagement à protéger notre vie privée et nos informations. La confidentialité donne aux personnes la liberté d’être elles-mêmes, et de choisir quand et comment elles partagent des informations sur Facebook.


Dignité : Chacun mérite les mêmes droits et la même dignité. Chaque personne doit respecter la dignité d’autrui, ne harceler personne, ne rabaisser personne.



Et moi alors ?


Alors, moi, en date du 20 avril de cette année, je souhaite publier sur Instagram quelques photos en mémoire aux victimes de la Fusillade de Columbine. Cette tragédie a en effet eu lieu le 20 avril 1999.


Les photos que je télécharge dans mon Business Manager sont au nombre de 4. On y voit les étudiants, le jour de la fusillade, sortir en courant du bâtiment principal. Sur la seconde, on aperçoit une jeune fille sortant de l’hôpital. La troisième est le visage des deux jeunes gens à l’origine de la tuerie, et la quatrième montre une photo de la vidéo de surveillance.


Aucune photo de sang, aucun message violent, aucune phrase méchante, blessante, insultante. Aucune incitation à la haine ni au débordement quel qu’il soit.


Une seconde après avoir téléchargé ces photos, elles ne sont même pas publiées, je reçois un message de Facebook m’indiquant que je n’ai pas respecté le standard de la communauté.

Après quelques recherches, je comprends qu’il s’agit du Standard concernant la violence et le comportement criminel.


Ma sanction ?

  1. plus de live pendant 30 jours

  2. plus de promotion via ma page ni via toute autre page pendant 30 jours

Je râle…

Mais à ce moment, je pense aussi que Facebook a raison de relever le niveau de sécurité. On est jamais trop prudent…



Seconde sanction


Le 28 avril, je veux publier sur Instagram une photo de la célèbre Cinecittà car, en effet, elle a été inaugurée le même jour de l’année 1937 par Benito Mussolini.


Pourquoi parler du Duce ? Car le 28 avril est une date symbolique pour lui. Comme dit just avant, il a inauguré le projet Cinecittà en 37, projet qui avait pour but de lutter contre la toute puissance Hollywoodienne.


La même date de l’année 1945, à l’âge de 61 ans, il est fusillé avec sa maîtresse, leurs corps sont livrés à une foule en colère et pendus par les pieds au carrefour de Piazzale Loreto, à Milan.

Je publie donc une photo de la Cinecittà de l’époque, une photo du complexe actuel, et une photo du Duce en uniforme, sur un char.


Aucun signe nazi, aucun symbole extrémiste, aucun slogan. Rien. Juste trois photos anodines et un texte contant toute cette histoire.

Je reçois un nouveau message de Facebook quelques secondes après.

J’ai enfreint le Standard concernant le contenu répréhensible de la communauté.


Deux nouvelles sanctions :

  1. ma page n’est plus suggérée pour les utilisateurs de Facebook

  2. mes posts n’apparaitront plus en priorité sur le fil d’actualité de mes abonnés


Troisième sanction


Et, enfin, la troisième sanction concerne la diffusion de mon article sur Audrey, une jeune femme stripteaseuse qui souhaite mettre en avant de vraies valeurs.

Mi-mai, je poste sur ma page le lien vers l’article en question.


Deux jours plus tard, ce lien est supprimé de ma page et du fil de toutes les personnes qui l’ont partagé.

Et pourtant, mon article ni mon post ne contiennent ni insulte, ni propos méchant, rabaissant, insultant, vulgaire, homophobe ou encore discriminatoire.


Que du contraire. Aucune image violente n’est postée, aucune arme, aucun corps, aucune blessure ni mutilation. Rien de choquant ni d’oppressant. Rien qui puisse vexer, blesser, heurter.



La solution ?


Obéir…

En ce qui concerne la troisième sanction, j’ai pu cliquer sur le bouton « Contester la décision ».

Bouton absent lors des deux premiers messages m’informant de mes sanctions.


Résultat de ce clic ?


Aucun… le néant… il ne se passe rien…

Un message est apparu à l’écran m’informant que mon lien et mon contenu vont être revus par le Conseil de surveillance. Mais rien de plus.

A part attendre… et attendre le terme des 30 jours de sanction… Rien d’autre à faire…

Aucun autre lien n’apparait, aucun autre renseignement. Le message est très court et je n’ai le choix qu’entre deux options :

« Cette information vous a-t-elle été utile ?

Oui – Non »

C’est tout. J’ai cliqué sur Non, mais je me demande qui l’a vu ?


En savoir plus ?


J’ai bien sûr cherché des informations concernant ce Conseil de surveillance.

Et sur internet, on trouve la procédure pour faire appel de ce genre de décision.

L’une des étapes pour faire appel est de soumettre un texte écrit par moi-même à l’attention du Conseil. Celui-ci va lire mon texte et décider si mon appel est sélectionné, et donc s’ils acceptent de revoir mon cas.

Juste en-dessous figure la petite phrase : « Le conseil ne sélectionne que très peu d’appels pour examen. »


Enuite, il faut trouver mon ID de référence. Pour cela, il faut faire appel à l’Assistante Facebook ou Instagram et trouver, parmi les messages qu’ils vous envoient via votre Business Manager, le numéro ID. Je ne l’ai pas trouvé malgré de nombreuses recherches.

Je n’ai donc pas pu entamer le questionnaire pour soumettre ma demande d’appel.

Sur internet, on trouve d’autres procédures du genre :

  1. Appuyez sur ou sur votre photo de profil en bas à droite pour accéder à votre profil.

  2. Appuyez sur en haut à droite, puis sur Paramètres.

  3. Appuyez sur Aide.

  4. Appuyez sur Demandes d’assistance, puis sur Non-respect des règles.

  5. Ouvrez la décision que nous vous avons communiquée.

  6. Appuyez sur Plus d’options en bas de l’écran.

  7. Appuyez sur Demander un examen, puis sur Fermer.

Mais j’ai tenté… et vous pensez bien que ça ne fonctionne pas !

On arrive sur une page nous confirmant la bonne réception de notre demande.


Où est allée ma demande ? Alors là…


En bref !


Entre la centaine de pages qui parlent du Conseil de surveillance, des procédures d’appel, pages gérées par Facebook ou non, les informations différentes et contradictoires, les renseignements qui se répètent avec des termes différents…


Si vous en avez le courage, vous pouvez même consulter la même popote mais en anglais ou en italien. Ou encore en russe ou en jap’.


Finalement, je suis au regret de laisser tomber. J’attends le terme des 30 jours de sanction.


Car oui, engager un appel, lire les informations sur les procédures, comment prendre contact, dans quel délai… chercher les informations (à mon sujet) que Facebook demande et a pris le soin de bien cacher préalablement, tout cela va me prendre bien plus de 30 jours.


Il apparait que la lutte de Facebook s’amplifie. Lutte officielle contre le regroupement terroriste, la transmission de messages haineux, la montée de l’extrême droite…

Et la lutte non officielle ?


Le prétexte est facile : on traque la haine et le danger. Mais dans le fond, Facebook semblerait surtout traquer le droit démocratique qui concerne aussi la lutte du peuple pour une cause juste et la liberté d’expression.

Les sociétés aux côtés du Géant et les autorités publiques ne seront pas touchées par les restrictions.


Les décisions de ce qui est acceptable ou non sont prises arbitrairement. Les membres du Conseil de surveillance décident des informations qui circuleront et du calcul de l’algorithme de Facebook qui censure toute information ne respectant pas à la lettre ces décisions.

Malheureusement…


Aujourd’hui, il est très difficile de se passer de Facebook. Ce réseau social, comme Instagram et Twitter, est entré dans nos vies comme un virus, petit à petit, avec une longue période d’incubation avant de s’en rendre compte à l’apparition des symptômes.


Si au niveau privé on pourrait très bien s’en passer, au niveau professionnel il est devenu acteur incontournable pour augmenter la visibilité d’une marque, véhiculer son image et promouvoir ses services ou produits.

Si l’un d’entre vous a déjà été sanctionné de la même façon, qu’il se manifeste :)).

Je suis preneuse de tout témoignage à ce sujet :

  • si vous avez été vous aussi censuré de façon injuste

  • si votre page a fait l’objet d’une sanction

  • si votre profil a été supprimé ou suspendu de Facebook ou Instagram

  • si vous avez décidé de créer votre business et que vous n’êtes pas sur Facebook (et votre Business non plus)

Contactez-moi : audrey@onparlede.fr


A très vite :))


Audrey

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