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Portrait: Gloge-trotteur: Hélène

Née en juin 1985 à Liège en Belgique, Hélène est la cadette d’une famille de 4 enfants.


Ses parents décidèrent de partir à Hong Kong lorsqu’elle n’avait que 2 ans. C’est à ce très jeune âge qu’elle fréquenta déjà une école anglophone internationale d’abord et par la suite un lycée français.


Son papa occupait un poste à l’université. La famille y restera 6 ans, l’occasion pour eux de visiter l’Asie avant de rentrer au pays.


Âgée de 8 ans, elle revint en Belgique pour y poursuivre son parcours scolaire.


Le saviez-vous ?

Hong Kong était une colonie britannique jusqu’en 1997. Elle demeure différente du reste de la Chine grâce à une loi fondamentale particulière qui détermine son régime politique (elle obéit au principe “un pays, deux système” qui lui permet de conserver son système légal (common law), sa monnaie (dollar de Hong Kong), son système politique (démocratie et multipartisme), ses équipes sportives, ses lois sur l’immigration, son domaine internet (.hk), son indicatif téléphonique (+852) et son code de la route (conduite à gauche).


Des origines globe-trotteuses


Avant elle, ses parents ont grandi à l’étranger. Ils sont nés au Congo Belge. Son grand-père maternel était employé à l’Administration belge durant 26 ans alors que son grand-père paternel travaillait comme professeur de latin/grec à Léopoldville, devenu aujourd’hui Kinshasa.


Issus tous deux de familles nombreuses, ils ont choisi à leur tour de travailler à l’étranger, comme la plupart de leurs frères et sœurs. Ils ont vécu notamment en Allemagne où est né leur fils aîné.


Une scolarité internationale


A 8 ans, Hélène revint avec sa famille en Belgique après 6 ans passés à l’autre bout du monde.


Elle suivit un parcours scolaire classique. Bonne élève, et après un début de scolarité à l’étranger dans une école anglophone durant les maternelles et dans un Lycée français à Hong Kong, elle s’adapta sans difficulté dans sa nouvelle école en Belgique.

Elle fréquenta une école dans la province de Liège avant de déménager vers la province de Namur.


A l’âge de 18 ans, Hélène fit le choix de partir en Angleterre pour poursuivre ses études supérieures après l’obtention de son diplôme en Belgique.


Elle a donc suivi sa scolarité dans 3 pays, depuis la maternelle jusqu'aux bancs de l’université, dans 2 langues différentes.


Une éducation bilingue


Hélène apprit l’anglais à Hong Kong en maternelle, à l’âge de 3 ans. Elle y fréquentait une école anglophone alors qu’à la maison, elle était éduquée avec ses frères en français.


Elle reconnaît avec humour certaines petites confusions dues à son apprentissage de deux langues presque simultanément étant petite:

“Il m’arrive de me tromper dans l’usage de certains mots/expressions en anglais à la grande joie de mes collègues, ou alors j’utilise des mots anglais en français (sauver de l’argent plutôt que d’économiser « to save money ») ou encore dans l’orthographe - comme example (en anglais) et exemple, address et adresse, pour en citer quelques-uns”.

Elle est cependant convaincue des avantages d’une éducation bilingue qu’elle applique à son tour au quotidien avec ses deux fils.




Nouvelle vie


C’est d’abord pour améliorer son anglais qu’Hélène décida de partir en Angleterre. Pas encore certaine de son futur métier, la jeune fille souhaitait prendre son temps et une année à l’étranger, dans une nouvelle université, lui paraissait être une belle opportunité.


De l’autre côté de la Manche, Hélène pouvait compter sur quelques connaissances: ses cousins anglo-belges étaient présents pour elle, ainsi que sa meilleure amie canadienne, rencontrée à Hong Kong lorsqu’elles étaient petites.


D’ailleurs, c’est pour aller la (re)voir qu’Hélène s’habitua à voyager seule. Lorsqu’elle a eu 12 ans, elle prit l’avion seule pour se rendre au Canada et retrouver son amie. Elle est ensuite retournée à Hong Kong, à nouveau seule, à l’âge de 15 ans, pour lui rendre visite.


Elle arriva en Angleterre dans le cadre universitaire. Elle se sentit bien encadrée à son arrivée et bien entourée. Beaucoup d’élèves, comme elle, venaient de l’étranger. Elle bénéficia d’aide et de conseils notamment pour s’installer, ouvrir un compte en banque, faire ses courses…


Hélène est restée 4 ans sur ce campus où, avec les années, elle a pu tisser de nombreux liens. Elle rencontra également celui qui allait devenir son mari dans les premières semaines suivant son arrivée.


A la fin de ses études, Hélène me raconte qu’il fut difficile de chercher du travail, comme pour tous les jeunes qui terminent leurs études. Elle décida d’ailleurs de les poursuivre et les compléter par un Master en marketing.


Famille au bout du monde


L’un de ses frères est parti vivre aux Etats-Unis et y travaille depuis 20 ans. Il y a fondé sa start-up dans l’aviation autonome (sans pilote). Son second frère, employé chez Amazon, vit au Canada. Ses parents et le dernier de ses frères sont en Belgique, ainsi que certains oncles et tantes. Elle revient également au pays pour revoir ses amis d’enfance.


Si son mari n’a jamais vécu à l’étranger, la sœur de celui-ci est expatriée en Australie. Ils sont donc d’accord sur l’importance du lien à entretenir avec leur famille: voyager, aller rendre visite dès que possible en train ou en avion, et parler de ceux qui leur sont chers (parents, cousins, amis..) à leurs enfants en citant noms et prénoms et en regardant des photos.



Vie de famille


Aujourd’hui, Hélène est Account Director, ou Directrice de clientèle en français.

“Je gère les projets “branding” dans une agence de design. J’ai suivi des études de graphisme et puis un Master en marketing”.

Maman de 2 enfants et mariée, elle a décidé de scolariser ses enfants dans un lycée français.


Convaincue des avantages d’une éducation bilingue, elle parle en français à ses fils alors que son mari s’adresse à eux en anglais. Leur fils aîné, déjà scolarisé au lycée français, est donc parfaitement bilingue à l’écrit et à l’oral.


Hélène souligne leur développement et leur capacité à retenir les mots et les règles de chaque langue de façon distincte et précise.

Elle met aussi en avant la méthode utilisée par les professeurs pour aider les enfants:

“Les professeurs veillent à commencer à lire et écrire en français d’abord. Lorsqu’il constate que cette première langue est maîtrisée par les élèves (en première primaire, au deuxième trimestre), le professeur d’anglais commence l’apprentissage de la lecture et l’orthographe en anglais. Tous les enfants du lycée sont bilingues ou trilingues. “

Elle réfute avec détermination que les enfants élevés en deux langues n’en maîtrisent finalement aucune. Elle-même et ses frères ont été élevés en français et en anglais. Ils n’ont éprouvé aucune difficulté liée à cette éducation bilingue et parlent parfaitement les deux langues.


C’est avec justesse qu’Hélène relève qu’en Belgique, nous sommes les témoins privilégiés des facilités qu’apporte aux enfants une éducation bilingue, étant donné que notre pays compte 3 langues officielles.


Deux modes de vie différents ?


Quand je lui demande si elle note une différence entre l’éducation belge et l’éducation anglaise, elle remarque qu’en Angleterre, le sport occupe une place plus importante. Les matières sont également plus variées dans le secondaire.

Les deux éducations restent cependant similaires.


D’un point de vue culturel, Hélène précise que la culture britannique est différente: les gens sortent davantage pour se rendre, entre autres, au pub le dimanche, ce qui est une véritable tradition.

“C’est même un endroit familial”


Les anglais sont aussi plus réservés que les belges dans l’accueil qu’ils réservent aux autres.


Dans le cadre professionnel, les clients et collègues n’utilisent pas le titre (Madame, Monsieur) pour interpeller quelqu’un mais bien son prénom.

“Cela me déstabilisait au début. Les autres me trouvaient trop formelle ! J’ai donc dû m’adapter”.

Enfin, Hélène met l’accent sur l’importance de l’inclusion et de la diversité, qui sont primordiales à tout niveau et doivent faire partie de l’éducation des enfants.


Les + et les - d’Hélène en Angleterre ?

Le marché du travail est plus large, surtout dans le domaine artistique. Ensuite, même après 14 ans dans la même ville, elle la découvre encore… Enfin, c’est avec un brin de poésie qu’Hélène souligne que peu importe les directions empruntées, elles mènent toutes vers la mer.


Les - ? La taille des maisons qui sont plus petites qu’en Belgique ou en France, et leur prix qui est bien supérieur. Le coût des crèches également est plus élevé.

En 3ème point, Hélène cite la distance entre les grandes villes. Il est fréquent que leurs amis déménagent. Leur rendre visite se transforme parfois en City trip !


Et si c’était à refaire ?


Hélène signerait à deux mains ! Parce qu’elle se sent heureuse tout simplement. Elle aime son travail et sa famille ainsi que son environnement.

Peut-être qu’un jour elle reviendra en Belgique… Peut-être que si l’opportunité se présente, elle déménagera ailleurs…


Vivre à l’étranger, loin de sa famille et des repères qu’on connaît, s’adapter au mode de vie local, rencontrer des amis, un choix de vie courageux dont elle peut être fière.

Un projet épanouissant, enrichissant, qu’elle recommande à tous ceux qui hésiteraient à franchir le pas !


Tous enfants de Globe-Trotteurs ?


Et bien non !

Si Hélène a hérité du goût de l’étranger, de l’international de ses parents, Pauline n’avait jamais vécu ailleurs qu’en Belgique avant de prendre le large.

A découvrir dans le prochain article des Globe-Trotteurs.


Merci Hélène pour ton temps et tes réponses 😊👌😘


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